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Journal of the Slovene Association of LSP Teachers
ISSN: 1854-
Mario Marcon
Apprendre les genres du secteur wallon de l’énergie. Un regard croisé sur les professionnels et le grand public
RÉSUMÉ
L’apprentissage des discours de spécialité demande la maîtrise de lexiques, mais aussi la reconnaissance d’une situation de communication, à savoir les conventions textuelles d’une communauté de discours. La linguistique de corpus appliquée à l’étude des genres, a montré sa validité et sa pertinence pour l’étude du lexique et d’autres caractéristiques linguistiques et textuelles de genres différents. Cet article présente la construction du corpus spécialisé ENERWAL, consacré au secteur de l’énergie en Région wallonne et visant deux publics (professionnels vs. grand public). Nous illustrons quelques exemples concernant des caractéristiques morphologiques, syntaxiques, phraséologiques et discursives des genres d’ENERWAL. Chaque exemple présente des suggestions pratiques et des aspects critiques qui concernant ces caractéristiques ainsi que l’emploi d’un corpus spécialisé en vue d’une prise de conscience de la part des apprenants en salle de cours.
Mots-
1. Genre : entre situations de communication et corpus
La notion de genre a fait couler beaucoup d’encre. Il sera question de citer ici quelques contributions des milieux anglophone et francophone pour encadrer notre étude.
Swales (1990) et Bhatia (1993) décrivent le genre en fonction de :
1. l’appartenance à une (ou plusieurs) communauté(s) de discours (discourse community), à savoir des « sociorethorical networks that form in order to work towards sets of common goals » (Swales, 1990: 9) ;
2. la reconnaissance d’une situation de communication sous une forme de discours conventionnalisée ;
3. les intentions et les finalités d’une forme de discours.
Plus récemment, Bhatia (2006: 387) a proposé une synthèse très claire à cet égard :
« Genre is viewed as an instance of language use in a conventionalized social setting
requiring an appropriate response to a specific set of communicative goals of a disciplinary
or social institution, and thus giving rise to stable structural forms by imposing
constraints on the use of lexico-
La même attention aux particularités lexico-
« [...] le genre, parce qu’il fait intervenir une classification des situations de
communication (c’est-
Le genre textuel fonctionne de guide pour une compréhension des sens des mots. Cette compréhension passe par la mise en relation entre mots et textes, d’une part, et par l’analyse d’exemples concrets d’usage qui renvoient à des situations de communication, d’autre part.
La classification de ces situations de communication ainsi que la reconnaissance
de leurs conventions (intratextuelles, intertextuelles et extratextuelles) débouche
sur la création de taxinomies des genres. Force est de constater que les finalités
qui sous-
« a genre […] and general language are not discrete categories. Even though we collect a huge number of texts representing a genre, frequent characteristics emerging from the analysis of such a corpus may not be characteristic features of that genre […] »
(Gavioli, 2005: 63).
À ce propos, Gavioli continue :
« it is necessary to compare frequent features derived from that corpus with frequent features of other […] genres and with those of the language in general »
(ibid.)
Autrement dit, l’identification d’un genre se réalise par la comparaison avec d’autres genres, et plus précisément par la comparaison de phénomènes linguistiques récurrents. L’analyse des lexiques de spécialité et de leurs comportements constitue un point de départ (et un ancrage) pour essayer de dessiner les contours des genres textuels d’un discours de spécialité. En linguistique de corpus, l’extraction des lexiques de spécialité par une comparaison statistique de deux corpus, est une pratique largement diffusée. Notre expérience d’extraction du lexique dans le secteur de l’énergie en Wallonie suit cette ligne d’investigation (Marcon, 2010). Outre à obtenir une liste alphabétique d’unités lexicales, nous avons également décrit des comportements lexicaux spécifiques et/ou similaires aux genres textuels et à des situations de communication professionnelle et non professionnelle, en tenant compte du fait que dans les études récentes des genres :
« emphases on text and context have been almost reversed, with context attracting more serious attention, though without undermining the importance of linguistic form, in the description of specialized genres »
(Gotti & Bhatia, 2006: 10).
Après une présentation de notre corpus ENERWAL (§ 2) et des genres qui le composent
(§ 3), nous passons brièvement en revue les techniques employées pour l’extraction
du lexique du secteur de l’énergie wallon (§ 4). Le restant de l’article est consacré
à la présentation des particularités morphologiques, lexico-
2. Le corpus ENERWAL
Le corpus ENERWAL (ENERgie WALlonne, 1.171.042 occurrences) regroupe des textes gratuits disponibles aux mois d’avril–mai 2009 sur le site Portail de l’énergie en Région wallonne (http://energie.wallonie.be > sections Pratique > Astuces au quotidien, Construire, rénover, Mon électricité – mon gaz, Demander conseil, Se documenter), à savoir le site institutionnel d’interface avec les citoyens du Département de l’Énergie et du Bâtiment durable de la Région wallonne. Nous avons ainsi ciblé la communication institutionnelle entre la Région wallonne et ses citoyens. Force est de constater que cet émetteur s’exprime par les études de centres de recherche agréés, de départements universitaires ou d’organismes wallons, à savoir d’une communauté scientifique d’experts dans le secteur de l’énergie.
ENERWAL se compose de deux sous-
3. Les genres d’ENERWAL
Nous avons gardé la nomenclature proposée par le Portail pour attribuer des étiquettes
aux genres d’ENERWAL. Le tableau ci-
Composition en genres d’ENERWAL
À première vue, l’équilibre (McEnery et al., 2006: 16) d’ENERWAL est compromis par la quantité des pages web et des brochures qui représentent, à elles seules, environ la moitié des textes de notre corpus.
Si l’on regarde de plus près la distribution des genres dans nos deux sous-
Répartition de genres ENERWAL-
on constate l’emploi (quasi) exclusif de la plupart des genres dans une seule situation
de communication. Sur un total de 13 genres pour ENERWAL, 3 genres (fiche, page web
et trimestriel) caractérisent EWGP, alors que 8 genres (cadre de référence, étude
de cas, feuille de calcul, guide, manuel, mode d’emploi, plan d’action, syllabus
et vadémécum) caractérisent EWXP. La priorité accordée au public visé permet de mieux
comprendre la spécificité de certains genres dans le secteur wallon de l’énergie,
et de l’expliciter aux apprenants de ce discours de spécialité. De plus, la collection
des textes et leur classification peut constituer une activité pour sensibiliser
les apprenants vis-
Deux genres, à savoir la brochure et le guide, sont partagés par EWXP et EWGP : ils
ont le statut de genres « hybrides ». La brochure se prête à satisfaire les finalités
les plus disparates. Elle révèle une souplesse telle qu’elle peut être aisément destinée
à un grand public ou à des professionnels, encore que les données quantitatives de
nos deux sous-
Quant au genre bilan énergétique d’ENERWAL, il a fait l’objet du corpus ENERWAL-
4. Traitement des données
À l’aide d’un simple script Perl, nous avons ajouté une balise pour identifier chaque texte de notre corpus :
Exemple de balise identifiant les textes en ENERWAL-
Comme le montre l’exemple, une balise indique le sous-
Pour extraire notre lexique du secteur wallon de l’énergie, nous avons fait recours
à la suite WordSmith Tools (Scott, 2008), notamment à son programme KeyWords. Nous
avons calculé les mots graphiques centraux (mots-
1. la représentation d’une même variété diatopique de la langue française (variété belge) ;
2. les résultats d’une étude pilote où le changement de la thématique de rubrique
n’a pas joué un rôle déterminant pour l’identification des mots-
3. la sélection d’un modèle de langue qui représente (pour autant que possible) l’usage commun, d’où l’exclusion de corpus littéraires en tant que corpus de référence ;
4. la comparaison d’un corpus à plusieurs genres (ENERWAL) et d’un corpus à genre unique (ACTUINT, article de presse) (§ 12).
Nous avons obtenu deux listes de mots-
· l’identification de comportements similaires ou divergents des mots-
· la description des comportements les plus fréquents de chaque mot-
Dans les paragraphes suivants, nous présentons quelques exemples concernant des noms,
des adjectifs et des verbes tirés des listes de mots-
· morphologiques, comme la récurrence de certains préfixes et suffixes (§ 5) ;
· lexico-
· syntaxiques, concernant surtout l’emploi des verbes (§§ 9, 10 et 11) ;
· et discursifs, comme la structuration de l’information et la manifestation de l’auteur et de ses intentions (§§ 6, 8, 9, 10 et 11)
des genres textuels du secteur de l’énergie en Wallonie. Tout exemple est conçu comme un parcours d’observation guidée par l’enseignant, et propose des suggestions et des aspects critiques à propos des phénomènes linguistiques traités ainsi que de l’emploi d’un corpus spécialisé et d’un corpus de référence.
5. Affixations
Tout d’abord, l’enseignant peut soumettre les listes de mots-
En parcourant encore la liste des mots-
1. par la description des propriétés de quelques matériaux et moyens employés dans le secteur de l’énergie ;
2. par l’évolution de ce secteur, ainsi que par son importance stratégique sur les
plans économique et politique pour un avenir éco-
3. et par les genres, à savoir par la finalité didactique-
6. Polyéthylène
À ce stade, l’enseignant propose l’analyse de polyéthylène, qui est une unité lexicale
à formation savante commune aux deux sous-
Cette unité compte 25 occurrences en EWXP, 16 en EWGP. En EWXP, il est souvent (13
occurrences) précédé du co-
1. […] les pare-
Le co-
2. Dans le cas 5 (panneaux préfabriqués), on peut prévoir le même support des feuilles
de Zn-
Au contraire, 13 occurrences d’EWGP (sur un total de 16) révèlent le rapport privilégié
du co-
3. La 1ère mesure a eu lieu entre la pose du film de polyéthylène et la pose des panneaux de plâtre enrobé de carton. (EWGP – brochure)
4. Cela s’est traduit en pratique par : […] la pose d’un film étanche à l’air (film de polyéthylène) sous l’isolant de la toiture. (EWGP – brochure)
Les 3 autres occurrences de polyéthylène en EWGP montrent d’autres co-
5. Les lés de polyéthylène ont été collés entre eux au moyen d’une bande adhésive. (EWGP – brochure).
7. Photovoltaïque
L’enseignant pose l’attention sur les différences entre les deux listes de mots-
6. Lors de l’installation d’un système photovoltaïque, un compteur comptabilise la production d’électricité verte. (EWGP – trimestriel)
7. Preuve que les Wallons sont concernés et motivés par les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire photovoltaïque, un créneau qui n’avait pas encore été exploité chez nous à sa juste valeur. (EWGP – trimestriel)
8. La durée de vie des panneaux photovoltaïques est de plus de 25 ans et leur bon
fonctionnement (80% de la puissance crête initiale) est généralement garanti sur
20-
Un regard aux co-
Presque toutes les concordances encadrent ces noms composés dans un environnement lexical relevant du discours général, qui favorise la compréhension autant des apprenants de la langue que des novices du secteur de l’énergie solaire. Cet exemple montre comment un corpus basé sur la distinction des situations de communication professionnelle et non professionnelle, peut simplifier l’apprentissage du lexique d’un domaine ou d’un secteur de spécialité par la lecture de genres textuels de vulgarisation scientifique. Au préalable d’un cours, à l’aide d’un corpus pareil, l’enseignant aussi peut familiariser avec un domaine/secteur dont il/elle n’est pas censé être un spécialiste, ce qui lui permet de mieux cibler la création d’un syllabus et de guider les apprenants à la découverte de nouvelles connaissances linguistiques et encyclopédiques.
8. Développement durable
L’attention peut s’adresser aux unités lexicales qui relèvent de (sous-
Dans les deux sous-
9. Simultanément, la conférence de Rio a diffusé le vocable de « développement durable », qui tend à désigner une synthèse des différents buts que l’on vient de distinguer, en donnant un poids particulier au but écologique d’aval et, pour les pays pauvres, au but macroéconomique. (EWXP – brochure)
10. La construction durable est un processus qui intégre les trois aspects du développement durable : • efficience économique ; • équité sociale et bien être ; • préservation de l’environnement. (EWXP – guide pratique)
11. Et c’est dans ce même souci de promouvoir l’innovation et de valoriser les filières favorables au développement durable que j’ai lancé dès le 1er janvier de cette année le plan SOLWATT […] (EWGP – brochure)
12. Mais la Région wallonne a voulu que la concurrence s’accompagne également de mesures favorables au développement durable (notamment en soutenant la production d’électricité verte et en promouvant la consommation rationnelle de l’énergie). (EWGP – page web – FAQ)
Dans le discours wallon, il paraît que développement durable n’est pas en concurrence
avec la forme anglicisée développement soutenable (Paissa, 2008), un nom composé
qui est absent de nos deux sous-
À l’aide de toutes ces concordances, l’enseignant peut encore proposer une comparaison entre genres et situations de communication en ce qui concerne les modalités de présentation et de traitement d’une même thématique. Pour les concordances d’EWGP, la visée promotionnelle en (11) est mitigée par l’effort d’explicitation en (12), où le développement durable se dévoile par ses effets sur les citoyens, à savoir par les choix politiques de la Région wallonne en la matière (production d’électricité verte et consommation énergétique rationnelle). Tout cela fait écho à (10) en EWXP qui, sous forme de liste, reprend les buts d’une construction durable qui s’insère dans le développement durable. Pour ce qui en est du genre, contrairement à ce qu’on aurait cru, la page web consacrée à la FAQ en EWGP préfère élaborer des propositions entières, alors que le guide d’EWXP adopte une liste, en faveur d’une schématisation du contenu informationnel. Toutes ces informations peuvent faire l’objet d’un débat ponctuel en classe dirigé par l’enseignant, ou d’un exercice individuel pour chaque apprenant, d’après le niveau de familiarité avec les techniques d’observation en linguistique de corpus. Dans les deux cas, ces informations sensibilisent les apprenants à prendre conscience des spécificités qui concernent l’organisation textuelle de chaque genre dans sa propre situation de communication.
9. Verbes modaux
L’enseignant peut consacrer un volet à part consacré aux verbes. Dans les deux listes
de nos sous-
Fréquences absolues des unités peuvent et doivent en EWXP et dans notre corpus de référence
La lecture des concordances montre en outre que ces verbes précèdent systématiquement le verbe être, et rentrent dans le patron : <verbe modal + ÊTRE + adjectif/participe à valeur adjectivale>. Pourtant, si en EWXP ce patron marque surtout les guides :
13. Dans les grands réseaux, il peut être judicieux de subdiviser l’installation en plusieurs réseaux autonomes. (EWXP – guide)
14. […] le débit d’air fourni par ce système doit être mesuré conformément à la norme. (EWXP – guide)
15. […] les horaires d’occupation peuvent être adaptés, diminuant de façon importante le risque de voir des gens […]. (EWXP – étude de cas)
16. L’audit, les objectifs et clauses URE doivent être revus périodiquement. […]. (EWXP – guide)
en EWGP, le même patron revient dans plusieurs genres textuels, parfois avec insertion d’adverbes après le verbe être :
17. La chaleur peut être en outre réglée dans chaque pièce […] (EWGP – dossier)
18. Le linge qui doit être repassé peut contenir une certaine humidité. (EWGP – page web)
19. Les granulés peuvent être achetés selon des conditionnements aussi divers que le sac de 15 kg ou le bateau cargo. (EWGP – dossier)
20. De plus, les installations doivent être conformes au Règlement Général des Installations Electriques. (EWGP – brochure)
10. Verbes à l’infinitif
Dans les cent premiers mots-
21. Calculer le niveau Ew 74 Construire avec l’Energie 2 -
De la même façon, on justifie d’autres verbes à l’infinitif : installer, améliorer,
ventiler, chauffer. D’une part, leur centralité statistique est fonction de la répétition
des intitulés dans certains textes. D’autre part, elle remonte à la finalité didactique-
22. Guide de pré-
23. -
-
conduites de chauffage. (EWXP – guide)
Les verbes à l’infinitif sont également distribués dans la liste de mots-
24. Dans les conditions actuelles de primes octroyées par la Région wallonne, de
nombreux ménages ont intérêt à installer un chauffe-
et pour la première fois le verbe économiser :
25. Une amélioration de l’étanchéité à l’air d’une partie importante du parc immobilier est souhaitable, afin d’économiser l’énergie, d’améliorer le confort […]. (EWGP – brochure)
L’enseignant peut encore interroger les apprenants sur la place des verbes dans les concordances de (22) à (25). En (22) et (23), les verbes à l’infinitif ouvrent des propositions, en position sujet/thème. Au contraire, en (24) et (25) ces verbes sont encadrés dans des propositions et ajoutent des nouvelles informations (rhème). Cet emploi des verbes à l’infinitif décèle des indices préférentiels sur l’agencement de l’information dans deux genres différents, à savoir dans le guide en situation de communication professionnelle (EWXP) et dans la brochure en situation de communication non professionnelle (EWGP).
11. Verbes à l’impératif en EWGP
La préférence d’EWGP pour les verbes à l’infinitif, qui implique souvent des suggestions, fait écho à la préférence pour les verbes à l’impératif. C’est le cas de consultez :
26. Pour une vue globale de tous les nouveaux mécanismes de soutien à vos projets de rénovation, construction et amélioration énergétique, consultez la nouvelle brochure « Habitat & Énergie – Les aides et primes de la Région wallonne, édition 2008 ». (EWGP – trimestriel)
Cette préférence relève uniquement du genre trimestriel, qui remplit non seulement sa fonction informative, mais se charge aussi d’inviter et de persuader son audience.
12. Conclusions
Un corpus basé sur les situations de communication et sur les publics visés peut
être efficace pour distinguer les genres d’un domaine/secteur de spécialité, ainsi
que pour mettre en évidence leurs spécificités linguistiques. De la morphologie à
la syntaxe, des préférences de co-
Dans l’attente de ces études à venir, nos exemples suggèrent quelques applications pratiques destinées à l’enseignement et à l’apprentissage des conventions qui gèrent la rédaction des genres d’une communauté de discours. Le potentiel des corpus spécialisés présentés dans notre article pourrait constituer un point de départ pour des descriptions et des classifications des genres à l’usage des enseignants, ainsi que pour l’enseignement/apprentissage des discours de spécialité.
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Scripta Manent Vol. 6(1-
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Academic genres in EFL medical educational contexts: the medical case-
» M. Marcon
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